Paul Van Aerschodt, conoció a Barbi y a Bormann

Publié le par Sol

À La Paz avec Bormann et Klaus Barbie

(04/02/2011)

Les bons amis boliviens du Belge de La Louvière

SAINT-SÉBASTIEN C’est en Bolivie, à La Paz où il arrive dès 1947 grâce au visa obtenu “en huit jours à l’intervention d’un père claret, Mgr Antezana” , que Van Aerschodt croise plusieurs criminels de guerre nazis.

Le plus important dignitaire nazi qu’il dit avoir vu “à quatre reprises vers 1960”  : Martin Bormann, l’éminence grise de Hitler, officiellement mort depuis mai 1945 mais pourtant bien vivant : “Nous parlions l’allemand. Bormann venait du Paraguay. Il préparait avec une vingtaine d’officiers un coup d’État pour renverser Perón en Argentine. Bormann était resté un fanatique. Je n’ai rien dû lui dire. Il savait que j’avais été un collabo. Il appréciait mon restaurant Le Corso que j’avais à La Paz en face de la statue de Bolivar. Il est venu à la maison, dans le quartier Florida. Un homme sec, dur.”

Bormann, poursuit le collabo de La Louvière, se faisait appeler Augustin von Lembach. “Il se faisait passer pour un père rédemptoriste et portait la soutane noire, ce qui le faisait bien marrer. Il célébrait des communions, des mariages, des funérailles, et administrait les derniers sacrements. Bormann aimait le bon vin.”

Van Aerschodt ignore ce que Bormann est devenu. Il a croisé beaucoup plus souvent Klaus Altmann mais ignore, dit-il, que “j’avais Klaus Barbie en face de moi” , le Boucher de Lyon finalement arrêté en Bolivie en 1983, jugé en France en 87 et mort à Lyon en 1991. “Altmann et moi, nous parlions le français. Il venait de Santa Cruz où il avait un commerce de cèdres roses. Au début des années 1960, on se voyait tous les 15 jours.”

Van Aerschodt ne fait pas le choix de les dénoncer.

Ni cet officier commandant d’un des derniers sous-marins de Hitler, échoué avec son équipage vers 1946 du côté de Carmen de Patagones, et devenu “gérant d’un club allemand” .

Ni au moins deux Belges en fuite comme lui en Amérique du Sud, un certain Leo De Roovere. “Il avait un poste essentiel à Buenos Aires : c’est lui qui faisait la sélection et décidait de délivrer ou non les visas à ceux qui arrivaient d’Europe.”

Et un certain “Albert Vandenabeele qui avait aidé les Allemands en brouillant les émissions de la BBC vers les Balkans. Un bon copain. Il avait ouvert un bureau d’import-export.”



Gil.

Publié dans Politique

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